Ces émotions qui font manger

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Les prises alimentaires chez l’être humain ne répondent pas simplement à des besoins physiologiques de survie.

Les repas et la cuisine sont associés à beaucoup de références culturelles, des rituels sociaux : convivialité, partage…

Les émotions sont également très impliquées dans les prises alimentaires.

On mange pour assouvir un appétit et pour répondre à des émotions, et cela est normal. C’est la composante essentielle du plaisir à manger : partager un gâteau d’anniversaire, se réconforter avec des biscuits ou du chocolat après une journée difficile, ou boire un verre de vin au cours d’une soirée.

Vous arrive-t-il de manger quand vous n’avez pas faim ? Ressentez-vous des envies incontrôlables ?

Comme souvent le problème se trouve dans l’excès, quand le fait de manger sous le coup des émotions prend le pas sur une alimentation régulée, et avec la prise de poids qui peut s’ensuivre. Quand on se sent submergé par ses émotions ou incapable d’y faire face, qu’on est pris d’une crise de boulimie, on mange en excès : pour lutter contre une anxiété, une contrariété ou une sensation de malaise. On mange dans les moments d’ennui, de vide, pour éviter de se trouver confronté à soi-même, à ses pensées, ses inquiétudes et ses insatisfactions, son « monde intérieur ».

En résumé, quand on mange pour faire face à un problème ou une difficulté psychologique on recherche une sensation agréable pour contrer une émotion négative ou douloureuse. Or on est bien souvent perdant dans la lutte contre les émotions. On peut les masquer, tenter de les éviter mais elles risquent alors de s’imposer davantage et de manière détournée. D’autant que la perte de contrôle de son alimentation va provoquer d’autres émotions douloureuses comme la honte et la culpabilité. « j’ai encore craqué, je suis nulle, je n’arrive à rien… » C’est la double peine. On a mangé pour éviter une émotion, et après un bref soulagement on est face à des émotions négatives supplémentaires.

Comment moins manger sous le coup d’émotions ?

Les pistes sont celles d’une meilleure reconnaissance de ses émotions et de ce qui les provoque. « Je ressens de la colère, de la tristesse, de l’ennui, à quoi est-ce dû ? » Avec l’aide de son entourage, ou d’un professionnel, on peut apprendre à mieux accepter ses émotions pour mieux les supporter, et trouver comment y réagir autrement qu’avec la nourriture. « Je suis triste de me sentir seule, je vais appeler une amie pour discuter ou l’inviter au cinéma… Je suis blessé par la remarque d’un ami, je décide de lui en parler plutôt de garder ça pour moi… »

Le travail sur les émotions conduit à une meilleure connaissance de soi, de ses besoins et de ses ressources, et améliore l’affirmation de soi et la confiance en soi.

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